Film Marley de Kevin Macdonald

 

Déjà remarqué pour son dernier film le Dernier Roi d’Ecosse avec Forest Whitaker, le réalisateur britannique Kevin MacDonald revient avec Marley, un portrait intimiste de la star emblématique du Reggae, Bob Marley.

 

Plus qu’un documentaire musical, cette œuvre captivante est une rétrospective du parcours du plus grand rastafari de tous les temps.

 

Grâce à une collaboration étroite avec la famille Marley et des images d’archives rarissimes, Kevin MacDonald nous présente avec finesse et générosité toutes les facettes du chanteur, depuis sa naissance jusqu’à sa mort en 1981.

 

Pour illustrer le film, MacDonald utilise quelques grands classiques de Bob Marley, comme « Exodus » et « No Woman, No Cry », mais aussi des titres beaucoup moins connus, qui séduiront les aficionados de l’artiste.

 

Synopsis : Né d’une mère noire Jamaïcaine et d’un père blanc Anglais appelé le Capitaine Norval Marley, Bob va porter le nom de ce père méconnu, et le terrible fardeau du métissage dans la Jamaïque des années 1940.

 

À l’adolescence, Bob Marley et sa mère quittent la misère de la campagne pour celle du ghetto de Trenchtown à Kingston. Il y rencontre ses futurs partenaires musicaux « Les Wailers » dont l’incontournable Peter Tosh et enregistrent sa première chanson Judge Not en 1962 : C’est la naissance d’un nouveau genre musical inspiré du mouvement rastafari. Une culture qui défend l’afrocentrisme et la réincarnation du Christ en Haïlé Selassié Ier, alors empereur d’Ethiopie et qui prescrit l’usage régulier de la marijuana.

 

Bob Marley devient alors une star, tandis que la Jamaïque est à feu et à sang, meurtrie par une guerre civile. Il propose un concert gratuit destiné à fédérer son peuple, mais le Premier ministre Michael Manely profite de cette opportunité pour se faire valoir. C’est dans ce contexte tendu qu’en décembre 1976, Bob Marley échappe à un attentat. Il s’implique toujours plus pour pacifier les esprits et parvient à réconcilier les deux opposants politiques Edward Seaga et Michael Manely, lors d’un concert pour la paix.

 

Investi dans la politique, Bob Marley part au Zimbabwe en Afrique pour chanter à l’occasion de la cérémonie d’indépendance du pays le 17 avril 1980. Sa chanson « Zimbabwe » devient rapidement l’hymne du pays.

 

A son retour à New York, lors d’une chute à Central Park, Bob Marley passe des examens où les médecins lui découvrent cinq tumeurs : trois au cerveau, une aux poumons et une à l’estomac. Il ne dit rien à son entourage et continue ses concerts. Le 23 septembre 1980, il joue un dernier concert enregistré à Pittsburg aux USA.

 

Le 11 mai 1981, l’artiste meurt d’un cancer généralisé à Miami, entouré des Wailers, de sa femme Rita (choriste des Wailers), de sa maîtresse Cindy Breakspeare (Miss Monde 1976) et de ses 11 enfants, dont Ziggy Marley.

 

A travers cette rétrospective et les témoignages saisissants de ses proches, nous découvrons un homme complexe, pétri de contradictions.

 

Pendant près de deux heures trente qui passent comme un souffle, on se laisse séduire par ces nombreuses facettes, de musicien hors pair, de séducteur à la fois timide et attachant, d’homme sévère avec ses principes rasta mais tellement généreux envers les plus miséreux que Macdonald a l’intelligence de ne pas angéliser.

 

L’avis de Monsieur-Mode : A voir absolument ! Totalement sous le charme de cet artiste charismatique, on sort de la salle avec l’envie d’écouter sa musique… et même de fumer un gros pétard de Ganja. Ce documentaire restera sans aucun doute, LE documentaire de référence sur la star, pour les années à venir.

 

En attendant la sortie officielle de ce film en DVD, retrouvez tous les albums CD et autres discographies de Bob Marley sur La Fnac en suivant ce lien : http://www.fnac.com

 

Merci à Gaëlle Myoux pour la rédaction de cet article