Frankenweenie Tim Burton Sparky

 

Tim Burton a puisé dans ses souvenirs d’enfance pour réaliser Frankenweenie, une fable gothique en hommage aux films fantastiques des années 40/50.

 

Au début des années 1980, le jeune Tim Burton, alors petite main sur des films comme Rox et Rouky chez Disney, conçoit un projet de long-métrage d’animation mettant en scène Sparky, un chien ressuscité par son jeune maître. Mais, à l’époque, faute de budget suffisant, il se contente d’un court-métrage. Trente ans plus tard, Tim Burton est allé au bout de son concept et réalise Frankenweenie, un long-métrage d’1h27 d’animation avec une incroyable galerie de créatures.

 

C’est donc l’histoire d’un petit garçon solitaire et rêveur vivant dans une cité pavillonnaire des années 50 qui va ressusciter son chien Sparky en utilisant la méthode du célèbre Frankenstein : la foudre. Mais ses camarades de classe veulent imiter le garçonnet. Chacun veut rendre à la vie son chat, sa tortue et même son poisson rouge.

 

Résultat : La fête foraine du village est gâchée par une invasion de grenouilles cannibales et l’arrivée d’un méga lézard issu de la fusion d’une Tortue Ninja et de Godzilla.

 

Comme dans ses précédents films d’animation Les Noces funèbres et l’Etrange Noël de Monsieur Jack, le réalisateur d’Edward aux mains d’argent et de Batman utilise la technique du stop-motion. Chaque marionnette créée est manipulée à la main, et non à l’aide d’un ordinateur. Pour obtenir une seule seconde de film, cette technique exige de prendre 24 photos et de les projeter les unes après les autres pour obtenir un mouvement. Ce processus est très long et nécessite plus de 200 marionnettes, dont 18 du héros Victor et 15 de son bull terrier Sparky. Une grande partie de l’équipe technique de Frankenweenie a travaillé sur Les Noces funèbres en 2004. Trey Thomas, Andy Gent, Peter Sorg et Allison Abbate reprennent ainsi leurs rôles respectifs de directeur de l’animation, responsable des marionnettes, directeur de la photographie et productrice.

 

En ce qui concerne les couleurs, Tim Burton le confirme « Le noir et blanc fait partie intégrante de l’histoire, de son identité et de son émotion et cela a toujours été très important. Le noir et blanc a quelque chose d’émouvant, un peu comme si c’était un personnage. Voir ce type d’animation en noir et blanc ajoute une certaine profondeur, et la manière dont les personnages et les objets entrent et sortent de l’ombre est très intéressante, elle contribue à raconter l’histoire.»

 

Malgré le panache de ce nouveau film d’animation, le démarrage de Frankenweenie est très faible au box-office américain. Il n’est qu’à la cinquième place du classement, avec 11,5 millions de dollars. C’est moins que les 19,1 millions de son dernier film d’animation Les Noces Funèbres. C’est surtout très en dessous des 29 millions du démarrage de Dark Shadows, son dernier film gothico-comique porté par Johnny Depp. Et pourtant, cette réalisation avait déjà connu un succès mitigé en mai dernier, récoltant seulement 79 millions de dollars aux Etats-Unis, pour un budget de 150 millions.

 

L’avis de Monsieur Mode : Frankenweenie est un film brillant, drôle et touchant, tendre et moqueur et surtout techniquement parfait. Ce petit bijou pourrait décrocher facilement un ticket pour les Oscars 2013. Voilà donc une affaire à suivre…

 


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Merci à Gaëlle Myoux pour la rédaction de cet article